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Le phénomène dit d’uberisation apparaît suite à la création aux États-Unis de la société Uber. Son modèle économique différent fait alors sa renommée.
Si les définitions varient, ce néologisme désormais présent dans le dictionnaire Le Petit Larousse, décrit un type d’économie nouveau, lequel met en relation directe un professionnel généralement indépendant et son client, par l’usage de la technologie. Le plus souvent il s’agit d’une plateforme numérique ou d’une application à l’accès gratuit. L’uberisation d’un service induit également un changement rapide dans le rapport de force économique.
Ses principaux avantages sont le coût réduit pour le client, la simplicité du service et la sécurisation des transactions par la plateforme.
Si l’uberisation, on parle également d’uberification, fait partie intégrante de l’économie collaborative (modèle économique basé sur l’échange et le partage entre particuliers, à ce sujet voir notre article à propos de la transformation numérique), cette forme de disruption se distingue toutefois par une offre de service de prestataires professionnels et les commissions touchées par les plateformes concernées.
En tant que processus économique récent, l’uberisation présente de nombreuses nouveautés notamment parce qu’elle s’appuie sur une évolution numérique massive de la société et un désir d’indépendance accrue.
À travers ce fonctionnement inédit, trois axes se dégagent :
« L’uberisation est un néologisme qui peut s’utiliser pour décrire comment une start-up à travers une plateforme numérique permet de mettre en relation les entreprises et ses clients » Bruno Teboul auteur du livre Ubérisation = économie déchirée.
Florissante, cette économie de plateforme s’étend à de nombreux secteurs tels que le transport avec chauffeur, le tourisme, les services à la personne, la livraison de repas ou encore l’auto-édition.
La monétisation quant à elle peut se faire de différentes façons :
Dans un second temps, l’uberisation se démarque par l’utilisation du crowdsourcing que l’on peut traduire par production participative.
Cette pratique repose sur la sous-traitance volontaire d’un grand nombre de personnes pour la réalisation de tâches habituellement confiées aux salariés. C’est par exemple le cas chez Dell ou chez Orange avec IdeaStorm ou Imagine with Orange, des plateformes de partage d’idées. Cette utilisation pose d’ailleurs la question de « l’uberisation de l’intelligence ».
La vision portée par l’uberisation de l’économie est celle du « tous entrepreneurs ». Ainsi, les travailleurs deviennent des « plateformistes » en proposant leurs services au gré de différentes plateformes initiées par les start-up nées de l’uberisation.
L’uberisation de l’économie conduit-elle forcément à l’uberisation du travail ? Tandis que la société Uber elle-même vient de fêter ses 10 années d’existence par une entrée en bourse remarquée, les start-up notamment sont de plus en plus nombreuses à copier son modèle économique.
Après les chauffeurs VTC, les livreurs de repas Deliveroo, les agriculteurs de la Ruche qui dit oui ou les covoitureurs chez Blablacar pour ne citer qu’eux, difficile de nier l’existence d’une nouvelle forme de travail, hybride entre salariat et entrepreneuriat.
Le processus d’uberisation induit une évolution de l’activité professionnelle que certains qualifient de dangereuse quand d’autres vantent les mérites d’un nouveau système plus flexible et libéral.
L’uberisation des métiers offre en effet davantage de souplesse pour les travailleurs qui ne sont plus salariés et peuvent cumuler plusieurs activités différentes et ainsi débuter ou cesser leur collaboration avec une plateforme très rapidement. Il est dès lors question de revenus ou de chiffre d’affaires pour des prestataires le plus souvent enregistrés sous le régime de l’autoentreprise et non plus de salaires.
Dans le même temps, l’uberisation peut également favoriser l’innovation et ouvrir l’accès à des biens et services moins coûteux ou de meilleure qualité.
À l’inverse, la précarisation des travailleurs et la fragilité du statut qui n’offre pas ou peu de protection sociale ni de garantie, sont régulièrement dénoncés.
La suite logique de cette transformation numérique et digitale de la société et de cette hyperconnexion du tout un chacun, est sans aucun doute l’introduction de l’e-santé à travers le monde.
Services marchands de la santé connectée, parcours de soin repensé à travers des plateformes et des sites internet spécialisés, applications et outils autonomes de suivi de la santé, diagnostics en ligne, télémédecine… Tous ces progrès technologiques pourraient conduire à une uberisation de la santé dans les toutes prochaines années.
Face à des patients de plus en plus éclairés, les médecins pourraient eux aussi se trouver obligés de repenser leurs pratiques afin de tendre vers une relation plus horizontale. Nous l’évoquions dans notre podcast à propos de la transformation digitale du secteur de la santé, l’avenir serait ainsi possiblement à une sorte de programme de maintenance de la santé plus anticipatif que curatif :
Ainsi, comme c’est le cas dans d’autres domaines, en s’affranchissant d’un certain nombre de contraintes légales et administratives, les start-up Biotech et e-santé entrent en confrontation directe avec le système de santé traditionnel, qu’elles tentent de révolutionner.
Ainsi certains n’hésitent pas à pointer les limites de l’uberisation notamment du point de vue des travailleurs :
Par ailleurs, le modèle économique prôné par l’uberisation est également remis en cause par les professionnels, notamment des secteurs du transport et de l’hôtellerie, qui voient en lui une menace.
De même, plusieurs difficultés techniques du fait de l’automatisation et de l’indépendance de la relation prestataire client, ont démontré la relative fragilité du système.
Ainsi, une évolution possible serait celle d’une réglementation de ce secteur complexe.
Déjà en partie entamée par les lois Travail et Alur, la publication d’instructions de l’administration fiscale et la parution de fiches pratiques du ministère des Finances, celle-ci pourrait tendre vers une limitation. C’est déjà le cas pour Uber à Barcelone puisque le gouvernement régional demande aux usagers des VTC de réserver leur trajet avec 15 minutes d’avance et aux chauffeurs de retourner à leur base après chaque déplacement. À New York c’est tout simplement le nombre de VTC présents dans la ville qui est désormais restreint.
L’avènement de l’économie collaborative présente également la mise en perspective d’enjeux sociaux, fiscaux, juridiques et économiques qu’il est essentiel de ne pas négliger.
La société compte toujours plus de secteurs d’activité concernés par l’uberisation. Parmi les métiers pionniers se regroupent les taxis, les libraires, les hôteliers, les métiers juridiques, les banquiers et les restaurateurs.
À ce propos, l’Observatoire de l’uberisation a publié une infographie listant 15 de ces nouveaux acteurs de l’économie numérique ainsi que leurs start-up les plus représentatives :
Toutes autant qu’elles sont, ces nouvelles entreprises remettent en cause le fonctionnement même l’économie traditionnelle à laquelle elles parviennent parfois à totalement se substituer. Avec plus ou moins de succès, celles-ci bousculent les codes et font chacune à leur manière évoluer les mentalités, la déontologie et le futur du travail. Bien que toutes ne soient pas rentables, les start-up de l’uberisation font désormais partie intégrante du développement économique actuel. Malgré les obstacles et les critiques, ce système semble donc avoir encore de beaux jours devant lui.
Cependant et notamment en raison de l’ultra précarisation de certains travailleurs et d’une absence relative de cadre juridique pour ces plateformes d’un nouveau genre, la France a récemment entamé l’encadrement des acteurs de l’uberisation.
Ainsi, plusieurs employés de l’application FoodTech, Take Eat Easy, ont par exemple obtenu il y a quelques mois la requalification de leurs contrats en contrats salariés, par les prud’hommes. De la même façon en janvier 2019, la cour d’appel de Paris juge effectif le « lien de subordination » entre les chauffeurs Uber et la plateforme du même nom, puis en juin, une députée propose un amendement composé d’un socle d’obligations et d’une charte optionnelle à l’encontre des start-up issues de l’uberification.
Si la protection sociale n’est pas encore à l’ordre du jour, il se pourrait que ces acteurs économiques d’un nouveau genre, rencontrent au fil des mois et des années, de plus en plus de difficultés dans la gestion de leur quasi-totale liberté.
La question sur une possible uberisation de l’industrie lourde est devenue primordiale. Les activités nécessitant une logistique lourde, sont difficilement transposable sur ce modèle. Mais ça ne veut pas dire que c’est impossible. Le cas du secteur bancaire en est le parfait exemple. On voyait difficilement comment le transformer et pourtant, certaines startups proposent des services en lignes. Le secteur industriel n’est donc pas à l’abri de ce changement. Selon Benoît Reillier, l’industrie automobile conservera un modèle de production classique au moins partiellement. Il fait référence à la difficulté de proposer une personnalisation de chaque éléments d’une voiture, comme le volant. Or si on prend l’exemple de Tesla qui propose des voitures de plus en plus personnalisable, cette réalité n’est peut être pas si absurde que ça.
L'industrie lourde restera donc le secteur le plus difficile à uberiser mais on tend déjà sur cette réalité.
Après un débat qui a commencé en 2019, Uber voit ses chauffeurs devenir des salariés avec l’arrêt de rejet rendu par la Cour de cassation le 4 mars 2020. C’est donc le modèle économique tout entier qui est impacté. Malgré l’annonce de la société uber selon laquelle, “il n’y a pas de requalification immédiate ou automatique de tous les chauffeurs utilisant notre application”, c’est toute les entreprises ayant ce même système en France qui sont touchées. Certains énonce même la fin de ce modèle, du moins en France. Il y a aura beaucoup de changement, reste à savoir jusqu’où ça ira.
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